Jessica Leman et Élisabeth Descot participeront au Trophée Roses des Sables 2012, rallye 100% féminin dans le désert marocain
Voilà deux jeunes femmes qui n’ont pas froid aux yeux. Jessica Leman et Élisabeth Descot composeront l’équipage 215 du Trophée Roses des Sables 2012, rallye 100% féminin dans le désert marocain au profit de l’association Enfants du désert. Et elles ont hâte. Depuis qu’une amie de Jessica y a participé l’an dernier, celle-ci a entraîné Elisabeth, sa collègue de l’hôpital Lyon Sud, dans l’aventure.
On a vu la vidéo de la course après leur retour. C’était magique. On a su qu’on devait le faire.
Ce qui les a motivées ? D’abord, le challenge sportif, seules dans le désert dans leur 4×4. Puis le côté 100% féminin, occasion de montrer des femmes là où on ne les attend pas et en donner une autre image. Enfin, le but humanitaire. Aide-soignante et infirmière, elles ont été sensibles aux valeurs et objectifs d’Enfants du désert.
Mais le plus dur n’est peut-être pas la course elle-même, mais la préparation et le financement. Car un budget de 22 000 euros est nécessaire pour pouvoir participer au rallye dans de bonnes conditions : frais d’inscriptions avec assistance GPS, location du 4×4, carburant, assurances, formation à la conduite et à l’orientation…. Seuls l’hébergement et la restauration sont pris en charge par les organisateurs, qui installent le bivouac en fin d’étape. Depuis qu’elles se sont inscrites en janvier, elles frappent donc aux portes des entreprises et essayent de monter des évènements pour récolter des fonds.
Nous avons rédigé un dossier pour expliquer le pourquoi de notre démarche et nos besoins. Pour l’instant, deux entreprises ont accepté de nous financer. Et nous nous sommes donné comme objectif d’organiser un évènement par mois.
Le dernier en date : un salon de coiffure du Vieux Lyon leur a offert sa recette d’une journée. Prochain rendez-vous : une soirée brésilienne dans un restaurant de Pierre-Bénite le 27 avril*.
Mais toute cette préparation prend du temps et demande de l’organisation, surtout pour des travailleuses en horaires décalés.
Les horaires décalés, ce n’est pas pratique pour aller démarcher. Les gens travaillent quand nous non. On essaye de se diviser les tâches.
Surtout, elles doivent faire preuve de qualités qu’elles ne pensaient pas avoir et se dévoilent donc à elles-même.
La rédaction, la communication, la négociation, la persuasion, … Heureusement qu’on est motivées et dynamiques parce que ce n’est vraiment pas facile.
Leurs qualités humaines font certainement mouche. Et elles débordent déjà d’idées pour prolonger leur engagement sur le long terme avec Enfants du désert. Élisabeth a ainsi impliqué la classe de sa fille.
Je leur ai montré la vidéo de l’association. Les enfants et la maîtresse ont tout de suite adhéré. Ils construisent une boîte à dons, qui rentrent dans le cadre de leur programme d’arts plastiques. Et pourquoi pas les jumeler avec une classe marocaine ?
C’est définitivement la rencontre avec les Marocains, et notamment les femmes, qu’elles attendent avec impatience. Elles réfléchissent au projet qu’elles pourraient mettre en place, en plus du matériel, notamment médical et alimentaire, qu’elles vont emmener. Le bilan de l’an dernier n’est pas négligeable : sept enfants parrainés, 21 tonnes de dons acheminés, la création de consultations pédiatriques, l’installation de panneaux et d’une pompe à eau solaires.
Élisabeth et Jessica savent qu’une fois le budget bouclé, l’aventure commencera vraiment et ne sera pas de tout repos. Durant 10 jours, elles se mesureront donc au désert marocain. Le but : parcourir le moins de kilomètres possible et faire appel le moins possible à l’assistance technique. Deux épreuves phares sont au programme : une étape marathon de 48 heures en autonomie total, et une demi-journée dans les dunes.
Pour l’heure, 600 femmes, de tous âges et de tous horizons, sont inscrites, en 4×4, buggys, motos ou quads. Les filles ont décidé que Jessica serait le pilote et Elisabeth co-pilote. Il va falloir se coordonner.
C’est sûr qu’il y aura des moments de tension, mais nous sommes collègues et y sommes habituées. Nous nous entendons bien et nous savons pourquoi nous le faisons. Et puis il n’y a pas vraiment de concurrence entre les équipages, plutôt de la solidarité en cas de problème.
Ce sont des maladies méconnues, mais qui surviennent chez des patients jeunes et qui peuvent être graves.
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