Les colonnes Buren, terre de mystères en plein Paris

Une armée de sentinelles, une forêt de champignons ou d’arbres dont on aurait coupé les troncs, les vestiges d’un temple ancien, un code secret géant, … Seul l’artiste connaît la signification de son œuvre

L’œuvre de Daniel Buren a de quoi dérouter quiconque la découvre pour la première fois. Installée dans la cour du Palais royal depuis 1986, « Les Deux plateaux » consiste en 260 colonnes de granit rayées noir et blanc, alignées comme les cases d’un damier et scellées à des hauteurs différentes. La plus haute fait ainsi 3.20 m.

                                                                                                                           / F.H.

Le site attire énormément de monde et notamment des familles. Les plus jeunes jouent à saute-moutons, essayent d’escalader les colonnes. Bref, ils s’agitent dans tous les sens. Les adultes ont tendance à s’y asseoir quelques instants, histoire de souffler après leur séance de shopping dans les boutiques voisines, et repartent pimpants, comme rechargés par ces bornes d’un nouveau genre. Le système de fontaine installé en sous-sol incite certains à y jeter des pièces, comme à Trévi. Le plus drôle : des petits malins essayent de récupérer ce trésor à l’aide d’un aimant. Ce qui abîme le grès d’eau des colonnes.

                                                                                                                              / F.H.

L’artiste lui-même s’est plaint du manque d’entretien de son œuvre. D’autant plus paradoxal que les fenêtres du ministère de la Culture donnent sur le site. Après des péripéties dues au budget conséquent à débloquer, une restauration à l’été 2009 a redonné leur éclat originel aux colonnes de Buren. Depuis, les visiteurs peuvent à nouveau admirer le travail du plasticien français et s’interroger sur son sens. Et vous, qu’y voyez-vous ?

Pour les enfants, il s’agit d’un terrain de jeu géant…  / F.H.

… avec obstacles à contourner à vélo ou en trottinette. / F.H.

A tout âge, ils essayent de monter sur les colonnes. Même s’ils peuvent avoir besoin d’aide. / F.H.

Les plus téméraires se frottent aux colonnes les plus hautes pour eux…
/ F.H.

.. mais n’y arrivent pas toujours.  / F.H.

D’autres n’ont pas oublié qu’un véritable trésor repose au sommet et au pied des colonnes et partent donc à la pêche aux pièces. / F.H.

Pour les adultes, c’est une autre histoire. Certains essayent de faire une sieste. Allez savoir comment ils font, dans le brouhaha ambiant. / F.H.
Les touristes ne perdent pas le nord et se photographient dans ce décor si particulier.  / F.H.

Enfin, certains se servent des colonnes les plus basses comme d’une table de pique-nique. Je ne suis pas sure que c’est ce qu’avait imaginé l’auteur. / F.H.

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