Avec Un Coq dans le transat, Pierre Joubert fait chanter le made in France

Afin de promouvoir le savoir-faire français, Pierre Joubert a rassemblé sur un site marchand une centaine de marques nationales d’ameublement et de décoration.

Il a fait sien le slogan lancé en 1993 par les chambres de commerce et d’industrie : « Nos emplettes sont nos emplois ». Pierre Joubert croit dur comme fer dans le made in France. Après un début de carrière chez un fabricant de mobilier pour l’hôtellerie-restauration puis au marketing du groupe Casino, le Stéphanois a soif d’entreprendre.

Je suis un adepte de la consommation responsable. Je pense qu’il est important de défendre et promouvoir nos PME et le savoir-faire français. 

Pierre Joubert, fondateur d’Un coq dans le transat /uncoqdansletransat.com

 Un site marchand gratuit

Durant un an, Pierre Joubert recense et démarche les fabricants de meubles sur les différents salons en France. L’idée : les rassembler sur un site internet marchand. Un Coq dans le transat démarre en septembre 2016 avec 32 marques. Son emblème : le coq gaulois, bien sûr, mis en scène dans une vidéo drôlissime sur le site.

J’ai fait le constat de la situation difficile des fabricants, oppressés par les distributeurs. Je trouve plus logique que le créateur ait une plus grosse marge que le distributeur. C’est ce que l’on propose. 

A ceux qui n’ont pas de boutique en ligne, Un Coq dans le transat se fait leur site en ligne officiel, gratuitement. Ainsi de Louis-Moulin, entreprise familiale basée à Millery.
Épaulé de Samuel – « Le meilleur stagiaire au monde ! » – Pierre gère la maintenance du site, l’intégration d’une nouvelle marque ou d’un nouveau produit dans le catalogue. Mais aussi de la relation client.

Je m’occupe moi-même du suivi des commandes et je réponds à chaque client. Je pense qu’il est important d’apporter de l’humain dans notre service. Du coup, les journées sont longues !

Dédé le supercoq est l’emblème de l’entreprise / uncoqdansletransat.fr

Un chiffre d’affaires de 100 000 € par mois

L’entreprise est accueillie pour trois ans au sein de la Coursive d’entreprises de Saint-Fons.

Je ne pouvais pas prendre de local au début. Et je ne voulais pas être seul. Ici, je suis entouré par une bonne équipe et je peux échanger avec les autres entrepreneurs.

Dans son local, Pierre ne fait pas de stock de marchandise.

Les commandes partent du fabricant pour aller chez le client. Cela permet de gagner du temps et éviter les trajets inutiles. Et c’est plus écologique.

Aujourd’hui, le site regroupe une centaine de marques nationales de l’ameublement, du design, de la décoration et de l’art de vivre. Les entreprises y trouvent des débouchés supplémentaires et voient leur chiffre d’affaires augmenter. Un Coq dans le transat affiche désormais un CA de 100 000 € par mois.

Pierre Joubert espère continuer à grandir.

À terme, l’idéal serait de pouvoir ouvrir un magasin, pour vendre toutes ces marques. Donc avis aux investisseurs lyonnais. Et j’aimerais que Samuel fasse son stage de 2e année et qu’il soit mon premier employé, en CDI. S’il est intéressé bien sûr !

Une ligne de produits en nom propre

Pierre Joubert a décidé de lancer une ligne de produits en nom propre. Tout a commencé par le fauteuil de jardin Papillo, basé sur le fauteuil Butterlfy, très populaire dès les années 40-50.

Aujourd’hui, soit il est fabriqué en Chine et il n’est pas cher, mais il est de mauvaise qualité. Soit il est fabriqué en France, mais à un prix inaccessible. Nous travaillons avec l’entreprise de mon ami Maxence Chabanne à Saint-Galmier pour la structure et une PME de Roanne pour le tissu. Nous le vendons deux fois moins cher que notre concurrent direct. Le but est de montrer que le made in France n’est pas forcément plus cher. 

Le fauteuil Papillo a remporté un franc succès / uncoqdansletransat.com
Le succès étant au rendez-vous, Pierre Joubert songe à proposer d’autres produits, tels que des mange-debout, guéridons, tables basses.

Je réfléchis encore au nom de la marque. J’ai plusieurs idées. Il aura bien sûr un rapport avec le coq.

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