Dirigée par un ancien pompier préoccupé par la qualité de vie au travail, cette petite entreprise a mis au point une blouse et un coussin ergonomique qui maintiennent le dos droit. Elle a été beaucoup sollicitée pendant le confinement.
Pompier volontaire de 24 ans et diplômé en ressources humaines, Claude Vitteau œuvre à l’amélioration de la qualité de vie au travail au sein de s start-up Brave. “Pour moi, c’est un sujet primordial. Et pour certains salariés, c’est même plus important que la rémunération.” Victime d’une sciatique il y a quelques années, il a eu l’idée, à la suite de ses séances chez le kinésithérapeute, de développer une blouse équipée d’un élastique qui permettrait de redresser le dos, l’ErgoWear. Sa cible : le personnel soignant. Mais il peine à convaincre les établissements hospitaliers, malgré un prix décerné par la Fabrique Aviva de 15 000 €. “Nous avions rencontré Agnès Buzin, qui était alors ministre de la Santé, et elle semblait intéressée mais il n’y a pas eu de suite. Aujourd’hui, des entreprises nous ont contactés pour racheter l’idée. Ce serait dommage que notre produit finisse par être fabriqué à l’étranger mais on ne sent pas soutenus.”

et peut être personnalisé/ Photo Brave
Un coussin qui s’adapte à toutes les assises
En parallèle, elle a mis au point un coussin, MonBrave, qui maintient le dos droit et s’adapte à tout type de siège pour le transformer en chaise ergonomique. À la faveur du confinement et du télétravail, ce produit a conquis de nouveaux adeptes. “Nous avons été contactés par de nombreuses entreprises dont les salariés en télétravail s’étaient mis en arrêt maladie parce qu’ils avaient développé des troubles musculo-squelettiques à cause d’une mauvaise posture, explique Claude Vitteau. Et comme notre cousin coûte moins cher qu’une chaise ergonomique, elles étaient très intéressées.” À tel point que la start-up s’est retrouvée en rupture de stock en octobre et ne pouvait plus répondre à la demande. 8000 coussins ont ainsi été vendus en 2020 auprès de 35 entreprises. “Il est personnalisable. On propose plusieurs couleurs et la possibilité de le floquer du logo de l’entreprise. Du coup, des comités d’entreprises nous en ont également commandés.”
Prochain objectif : les particuliers
Fort de cet engouement, l’entrepreneur s’est fixé un nouvel objectif : les particuliers. “Pour ceux qui ne savent jamais quoi offrir, nous pensons que MonBrave peut constituer une bonne idée pour ceux qui ont besoin de confort au travail, dans leur voiture ou les transports. On peut imprimer un prénom et en faire un cadeau unique”.
N’oubliant pas sa fibre sociale, l’équipe a transformé sa chaîne de production pour fournir gratuitement des masques en tissu aux personnels en première ligne de lutte contre le Covid : 8000 exemplaires ont été distribués aux forces de l’ordre, aux collectivités et aux hôpitaux.

Depuis ses débuts, Brave est passée de 3 à 8 collaborateurs. Basée à Lyon 3e, elle se fournit en textile à Saint-Etienne, fait réaliser l’assemblage dans son atelier de l’Ain et le flocage à Lyon 8e. “Non seulement nous avons embauché mais nous avons aussi créé des emplois indirects chez nos sous-traitants”. Si le marché des particuliers décolle, le dirigeant entend recruter sur la partie logistique.