Association lyonnaise, Conscience et impact écologique mène des actions d’éducation auprès de divers publics éloignés et non sensibilisés aux questions de l’écologie.
Floyd Novak s’est très tôt mobilisé pour la cause écologique. C’est au lycée qu’il a écrit ses premiers articles et présenté ses premiers exposés pour sensibiliser ses camarades. Ses professeurs l’ont alors encouragé à faire de même avec les autres classes. Au sortir du lycée, il a donc créé Conscience et impact écologique (CIE) pour continuer ce travail d’éducation pendant ses études. Aujourd’hui enseignant à l’école de commerce 3A et élu à la Métropole et à la mairie de Villeurbanne, il en est toujours le président.

La méthode de CIE n’a pas changé : des actions d’éducation écologique dans des établissements scolaires et du supérieur, des entreprises, des Ehpad, des associations et auprès des particuliers. Leur cible : les personnes non sensibilisées à ces questions. “On pense souvent que ce sont les personnes appartenant aux classes populaires ou vivant en banlieue. Mais pas forcément. Les salariés de grandes entreprises sont également concernés”, explique Pauline Bard, chargée de sensibilisation de l’association. Le but est de les outiller dans l’écologie politique, au-delà de la préservation des animaux ou des arbres. “Nous adaptons notre approche et notre point d’entrée à notre public : on peut insister sur les effets sur la santé ou les économies qu’on peut réaliser.”
Des solutions à appliquer facilement
13 thématiques sont développées dont la préservation de la ressource en eau, le numérique, les énergies, le textile, le changement climatique, l’alimentation, les déchets. Les interventions peuvent prendre différentes formes : présentations, discussions, débats, ateliers pratiques… “Après un bilan de la situation, où ils sont surpris d’apprendre que l’on savait depuis longtemps que la Terre se réchauffait par exemple, nous leur apportons des solutions qu’ils peuvent appliquer à leur échelle facilement, à la maison. Si par exemple, arrêter la viande est trop difficile, nous leur disons de commencer par réduire leur consommation. Ou de commencer par un autre secteur, comme la mobilité avec le vélo s’ils sont adeptes. Nous essayons de ne pas culpabiliser les gens. Nous leur expliquons aussi que le chemin est long et qu’ils doivent agir selon ce qui leur semble le plus facile pour qu’ils ne soient pas découragés par l’ampleur du changement.”

Les interventions n’en oublient pas pour autant l’aspect collectif et sociétal. “Nous passons en revue les mesures qui nous semblent souhaitables, dans un monde idéal, que ce soit à l’échelle de la commune, de la Métropole ou du pays. Mais la politique leur fait un peu peur. Et notre rôle n’est pas de leur dire pour qui voter. Juste de les outiller pour faire leur choix en connaissance de cause. “
Les établissements publics, comme les écoles, paient un prix libre, contrairement aux entreprises. L’association reçoit également des dons, mais ne les accepte pas tous. “Nous avons eu un débat en Assemblée générale au sujet de Coca Cola, qui voulait qu’on intervienne. Nous avons décidé d’accepter, parce que les salariés sont sûrement peu sensibilisés. En revanche, nous n’accepterons pas de don.”

Lutter contre le greenwashing
Si l’équipe observe une meilleure information du public, notamment des plus jeunes, elle critique le greeenwashing de grands groupes. “Il y a la tendance du vélo et de la trottinette électrique, qui ne sont pas la panacée à cause de leur batterie. Nous devons donner la bonne information pour que le public ne soit pas berné par la communication de certaines grandes entreprises. Cela passe notamment par l’analyse du cycle de vie du produit et la manière dont il est fabriqué. Si par exemple, il implique des enfants ou des populations mises en esclavage pour extraire des matières premières, cela pose problème.”
L’association met un point d’honneur à former régulièrement les bénévoles, qui mènent les interventions. “On accompagne leur évolution via différentes étapes : assister à une intervention, assurer l’intervention en binôme avec un bénévole plus expérimenté puis seul. Le dernier niveau est la formation d’autres bénévoles.”
L’association s’étend au-delà de Lyon. Des antennes ont été crées à Montpellier, Annecy, Grenoble, Chambéry, avec un nouveau salarié chargé d’animer la zone des Alpes.
Plus d’infos : Conscience et impact écologique