Les deux fondatrices du mouvement, qui ont lancé une collecte à Noël pour les sans-abris, veulent maintenant soutenir les étudiants qui sont frappés de plein fouet par la crise. Particuliers et entreprises ont jusqu’au 22 mars pour remplir leurs boîtes.
Après les sans-abris à Noël, Emilie Grambert et Emilie Camus ont décidé de renouveler leur opération Les Boîtes solidaires de Lyon, cette fois à destination des étudiants. Il s’agit de remplir des boîtes à chaussures (ou autre contenant) de produits qui seront distribuées lors de distribution alimentaire d’associations partenaires. “Nous sommes en lien Gaëlis et OuhlalaLyon. Nous conseillons d’y mettre un plaisir gourmand (chocolats, bonbons…), des fournitures, des objets de loisirs, des produits d’hygiène, des masques, des tickets, un petit mot ou un dessin… La liste n’est pas exhaustive. On peut aussi donner de la nourriture pour la distribution alimentaire.”
17 points de collecte des boîtes solidaires
Lancée début février, la collecte se poursuit jusqu’au 22 mars. “Le but est de récupérer toutes les boîtes pour qu’elles soient distribuées lors de la distribution alimentaire du 27. Nous en espérons 1300 pour répondre à la demande des deux associations.” Particuliers et commerces peuvent y participer. 17 points de collectes, des commerces qui se sont proposés, sont répertoriés dans l’agglomération. “Le nef de la guerre, c’est la logistique. Lors de la collecte de Noël, nous avons été débordés par l’élan de générosité. Nous avons reçu 13 000 boîtes. On a du faire appel à notre réseau pour trouver un camion et les acheminer. L’année prochaine, nous nous organiserons autrement. A commencer par recenser les besoins des associations.”
La collecte a profité à une cinquantaine de structures lyonnaises et de Villefranche-sur-Saône, associations caritatives, foyers de demandeurs d’asile et réfugiés. Les boîtes contenaient de la nourriture et des vêtements chauds notamment. Tout a commencé quand Émilie Camus, par ailleurs référente sur Lyon de Féminité Sans Abri qui collecte des produits d’hygiène, a vu l’appel au don des Boîtes solidaires, lancé en Franche-Comté, et l’a relayé sur sa page. “J’ai vu sa publication, car nous avons des amis en commun, et j’ai décidé de l’aider. Notre appel, destiné à Lyon, a été relayé dans toute la France. Notre page Facebook compte aujourd’hui plus de 1600 abonnés. ” Les deux jeunes femmes n’ont pas créé d’association mais servent juste de liaison entre les donateurs et des associations bénéficiaires.